La situation est inédite. Le ministre de la communication porte parole du gouvernement, Amar Belhimer a reçu jeudi dernier le capitaine d’industrie, Issad Rebrab. Inédit car c’est plutôt un rôle dévolu au ministre de l’industrie, Ferhat Ait Ali. Certes c’est une simple visite de courtoisie que celle du milliardaire algérien à un homme qu’il connait bien et qui a toujours eu de la sympathie pour lui. En effet Amar Belhimer n’a jamais considéré Isaad Rebrab comme un oligarque. Il connait parfaitement le parcours de ce grand patron, dirigeant un groupe industriel dont la portée est autant nationale qu’internationale. D’ailleurs lorsqu’il faisait partie du panel Belhimer avait exprimé ses regrets de voir ce patriote emprisonné. Cette visite est aussi un signe marquant de la réhabilitation économique d’Isaad Rebrab. L’Algérie a besoin d’un tel homme. C’est le type d’industriel privé qu’elle aimerait voir propulser sur la scène économique du pays. Le groupe Cevital qu’il dirige n’a jamais eu aucun problème avec le fisc. Les crédits bancaires contractés pour ses autres entreprises ont la plupart été payés avec intérêts à l’appui. De plus son groupe agro alimentaire emploie 18 000 travailleurs, tous déclarés et bénéficiant de toutes les garanties sociales telles que la sécurité sociale et la retraite. Quel patron algérien ferait de même ? S’il y en a on peut les compter sur les doigts d’une main. Dans la nouvelle configuration de l’économie algérienne Issad Rebrab peut apporter son concours et celui-ci ne sera nullement négligeable. Il servira d’exemple à ce que doit être un patron algérien. Par ailleurs en matière d’investissement à l’étranger le milliardaire algérien est connu pour sa droiture mêlée au sens des affaires. Des chefs d’Etats l’apprécient. Citons entre autres Emmanuel Macron. Le président de la république, Abdelmadjid Tebboune a toujours entretenu des rapports amicaux avec Issad Rebrab. Il était parmi les rares industriels de l’époque Bouteflika avec lequel il y avait une relation soutenue et jamais entachée. Une nouvelle page s’ouvre dans le pays où les relations de l’Etat avec le monde économique ne seront plus ce qu’elles étaient car elles porteront le sceau de l’intérêt général, ce qui n’a jamais été le cas durant des décennies. Une chose est sure cette entrevue qui a eu lieu avec le ministre de la communication est un signe révélateur de l’importance de ce ministre au sein du gouvernement ? Pour l’instant à part le ministre de l’industrie et celui du commerce les autres ministres font preuve d’une trop grande discrétion.