La date du référendum portant révision de la constitution est arrêtée .Ce sera le 1er novembre prochain. C’est le président de la république qui a fixé cette échéance hautement symbolique après avoir reçu à la présidence, Mohamed Charfi, président de l’autorité nationale indépendante pour les élections (ANIE). Cela suppose que le projet de la loi fondamentale actuelle largement révisée est à point et que toutes les propositions et suggestions ont été examinées par le comité d’experts chargé de cette révision. L’étape suivante concernera la publication du texte à l’opinion publique. Les citoyens pourront ainsi avoir une idée précise sur le contenu de cette constitution. Y aura-t-il un débat au parlement avant le scrutin ? On ne le sait pas mais l’échéance du vote étant très courte il est probable que ce ne soit pas le cas et qu’on passera à la vitesse supérieure sans passer par les deux chambres. Pourquoi le 1er novembre ? Il n’y a pas de réponse précise à cette question mais sans doute que le président de la république a fait le choix de cette date pour frapper les esprits. Jusque-là tous les scrutins nationaux de grande importance n’ont jamais eu lieu les jours de fête. Tebboune a choisi le symbole et quel symbole ! Une date chère à tous les algériens qui signifie le départ du processus de libération de leur pays du joug colonial. Une révolution nationale qui a fait un million et demi de martyrs mais qui a débouché sur l’indépendance. Ce 1er novembre 2020 s’identifie donc à un début d’un autre processus de souveraineté, celle du peuple qui s’est ce jour du 22 février 2019 levé en masse et spontanément pour réclamer, haut et fort que cette révolution du 1er novembre 1954 soit achevée car les principes contenus dans son acte fondateur ont été outrageusement détournés. Cet appel du peuple souverain a été entendu car il déboucha sur une élection libre d’un président qui a promis que tout ce qui a été revendiqué par la rue algérienne durant dix mois sans interruption, aucune, sera concrétisé. La promesse est tenue et même avant le terme initialement prévu pour la fin de l’année en cours. Dans les jours qui vont suivre le projet de la nouvelle constitution qui consacrera l’Algérie nouvelle sera connu de tous les citoyens. Selon des politologues qui ont eu connaissance du texte de la loi fondamentale proposée au vote des algériens consacre définitivement l’Etat de droit sur des bases démocratiques universelles. Une place prépondérante est accordée aux libertés et aux droits de l’homme et du citoyen. Le seul critère qui primera désormais est le droit seulement cela, un droit qui sera consacré par la séparation des pouvoirs dont l’indépendance de la justice, tant réclamée par les citoyens. Un droit qui assurera le contrôle des citoyens de leurs dirigeants grâce à une représentation élargie à la société civile et à l’existence d’un parlement renouvelé composé de représentants du peuple dont la majorité d’entre eux seront des jeunes. Certes les partis traditionnels continueront d’animer la scène politique mais il parait d’ores et déjà évident qu’ils perdront cette aura qu’ils avaient pendant des décennies. Leur participation dans la formulation de cette révision constitutionnelle a été décevante. Les ex partis de l’alliance présidentielle ne se sont pas illustrés par des apports nouveaux. Quant à ceux de l’opposition, celle des islamistes maintient toujours son idéologie conservatrice qui est aux antipodes de cette Algérie moderne regardant vers l’avenir. L’autre opposition largement laïque a quant à elle refusé obstinément le processus de cette révision constitutionnelle, lui préférant une constituante refusée par la majorité des Algériens car porteuse de tous les dangers de scission du peuple. Les dés sont donc jetés et c’est au peuple que revient la décision. Il est certain que la majorité des citoyens iront aux urnes le 1er novembre prochain et donneront naissance à une large majorité à une nouvelle république fondée sur le droit, la justice et l’égalité des chances.
Le 1er novembre les Algériens iront voter
Référendum de la constitution