Energie-Chitour est contre l’exploitation du gaz de schiste

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Chams Eddine Chitour, le ministre de la transition énergétique n’est pas du tout favorable à une exploitation du gaz de schiste en Algérie. Il a même dit qu’il comprend l’hostilité des habitants d’In Salah concernant une telle exploitation. Certes a dit le ministre, les réserves actuelles d’hydrocarbures sont en nette diminution et qu’il faudra à moyen terme songer à leur remplacement mais il ya une autre ressource, inépuisable celle là, celle d’un soleil si généreux qui couvre pratiquement toute l’année 2 milliards de kilomètres carrés de notre Sahara. C’est vers cette forme d’énergie que le département dirigé par Chitour accorde la priorité. Interrogé sur les immenses réserves d’eau douce que renferme la nappe phréatique saharienne dont on estime qu’elle décèle quelques 45 milliards de mètres cube d’eau douce, le ministre a souligné que leur exploitation exige un budget considérable et une technologie de pointe. « Nous ne les avons pas à l’heure actuelle et même pour longtemps » a-t-il précisé, ajoutant que cela ne veut pas dire l’abandon d’un tel projet qui est celui de l’avenir. Le ministre a également souligné que les essais nucléaires faits par la France au cours des années soixante du siècle dernier ont compliqué l’équation de l’exploitation de cette mer d’eau douce intérieure. En effet il est presque certain que des résidus radioactifs des explosions atomiques dans cette partie du grand sud algérien ont pénétré le sous sol et qu’ils se sont étendus progressivement vers d’autres étendues où se situe la nappe phréatique. Il faut donc procéder à des analyses pointilleuses de l’eau pour voir à quel degré de contamination elle a été soumise. C’est donc un travail gigantesque qui exige une maitrise parfaite de la recherche assortie d’une technologie de précision afin que lorsque nous démarrions la procédure d’exploitation de cette immense ressource hydrique nous n’exposerions pas la population à des risques sanitaires irréversibles. Revenant sur l’exploitation du gaz de schiste, le ministre a dit que l’américain Haliburton a travaillé sur une telle possibilité et le rapport qu’il a soumis est suffisamment éloquent pour démontrer que le pays dispose d’immenses réserves, probablement la troisième au monde mais cela exige des moyens de financement chiffrés à des centaines de milliards de dollars. Il n’est pas possible pour l’Algérie de se lancer toute seule dans un projet d’extraction de ce gaz de schiste. Il faudrait s’associer à une multinationale américaine qui maitrise le procédé et dont le savoir faire a été suffisamment prouvé. Cette multinationale ne voudra jamais s’associer à 50/50. Elle imposera une actionnarisation majoritaire qui lui sera profitable. La question est de savoir si le pays accèderait à une telle éventualité. De toute façon conclut le ministre « Nous n’en sommes pas encore là » ajoutant que d’ici là d’autres solutions plus raisonnables et moins couteuses se profileront à l’horizon.

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