Tribunal de Sidi M’Hamed- 10 et 12 ans de prison ferme à l’encontre de Saïd Barkat etDjamel Ould-Abbès

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Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed (cour d’Alger) a requis hier des peines de 12 ans de prison ferme à l’encontre de Djamel Ould-Abbès, et 10 ans de prison ferme à l’encontre de Saïd Barkat, poursuivis pour détournement et dilapidation de deniers publics, conclusion de marchés en violation de la législation, et abus de fonction, lorsqu’ils étaient à la tête du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille. Le procureur de la République a également requis une amende d’un (1) million de DA à l’encontre des deux anciens ministres, avec confiscation de tous les revenus et fonds illégaux. Concernant l’accusé Hamza Chérif, chargé d’études et de synthèses (CES) au ministère et président de l’Organisation nationale des étudiants algériens, chargée, en vertu d’une convention contraire à la loi, de superviser des opérations de solidarité, le représentant du parquet a sollicité 10 ans de prison ferme et une amende d’un (1) million de DA, avec confiscation de tous les revenus et fonds illégaux. Des peines de 8 ans de prison et d’un (1) million de DA ont été aussi requises à l’encontre de l’ancien Secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, Bouchenak Khaldi, et du Directeur du protocole de Djamel Ould-Abbès, M. Dejellouli Saïd.  Les mêmes peines ont été requises à l’encontre d’Ismaïl Benhabiles et d’Amer Sid Ahmed, des fonctionnaires au ministère, avec confiscation de tous leurs fonds illégaux. Concernant le fils de l’ancien ministre Djamel Ould-Abbès (El-Ouafi), en fuite et impliqué dans d’autres affaires de corruption, le procureur de la République a requis 10 ans de prison à son encontre, avec émission d’un mandat d’arrêt international, pour exploitation des fonds de la Caisse nationale de la solidarité dans les campagnes électorales.
Le procureur a également requis des peines d’emprisonnement de 2 à 3 ans et une amende allant de 500.000 à 1 million DA à l’encontre des autres accusés.
Dans son plaidoyer, la partie civile a fait état d’un montant dépassant les 1.850 milliards de centimes, dont ont bénéficié 4 associations présidées par l’ancien ministre de la Solidarité, Ould-Abbès, sachant que le recours à ces associations et organisations en tant qu’intermédiaires pour superviser l’acquisition des outils et les opérations de solidarité avait pour seul objectif d’éviter le recours aux marchés publics. Le montant couvrant l’acquisition des 1.200 ordinateurs destinés aux lauréats du bac, session 2008, a atteint 680 milliards de centime, dont 226 appareils ont été remis à l’ONEC (Office national des examens et concours), et le reste distribué à des personnes qui n’ont aucun lien avec les catégories bénéficiant des aides de l’État. Quelque 1.200 milliards de centime ont été dilapidés par l’Association de solidarité, de paix et de perspectives (présidée par Ould- Abbès), pour motif d’organiser un plan bleu et des colonies de vacances au profit des enfants du Sud, or mis finalement à la disposition d’autres familles, dont des enfants de cadres du ministère, sachant que la loi de ces associations ne confère aucune mission d’organiser ce type d’opérations. Le représentant de la partie civile a fait état de 9 bus remis à la wilaya de Ghardaïa après les inondations, sur un total de 157 autres acquis, indiquant que même les confréries (zaouïas) en avaient bénéficié.

 

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