Le PDG et à la fois propriétaire de l’usine « SARL Panneaux d’Algérie », spécialisée dans la production de MDF brut et malminé (MDF vient de l’acronyme anglais de medium Density Fiberboard ; Ce type de panneau est fabriqué par voie sèche à partir de fibres de bois fines et est largement utilisé dans la fabrication de meuble et de décoration d’intérieur), a affirmé, lors d’un point de presse tenu, jeudi dernier, au niveau du siège de son unité de production sise dans la ZAC d’El Matroha relevant de la commune d’El Tarf que « l’importation et la contrefaçon touchant le produit MDF est entrain de prendre des proportions alarmantes et dangereuses dans le dessein machiavélique de pousser à la faillite notre unité qui est la 1er en Algérie et la 2eme au niveau Africain après celle installée en Afrique du Sud. Pire encore, la colle utilisée dans la fabrication des panneaux MDF venant de l’importation n’est pas aux normes Algériennes et internationales. C’est de la colle appelée E2 qui comporte un agent cancérigène, alors que notre unité utilise la colle E1 qui obéit aux standards de sécurités sanitaires internationales. L’utilisation de la colle E2 au détriment de la colle E1 génère une baisse de prix entre 20 et 30% du prix d’un panneau. Ce qui est une concurrence déloyale. Je lance un appel pressant et crucial à trois ministères qui sont la santé, le commerce et l’industrie afin d’arrêter cette hémorragie et cette atteinte manifeste à l’économie nationale et à la santé des citoyens ».
Le PDG Guelai Chiheb, ne va pas de main morte pour dénoncé un complot fomenté par des importateurs locaux travaillants avec des Chinois et des turcs pour que sont unité ferme boutique en martelant que « la SARL Panneaux d’Algérie emploie actuellement 220 jeunes cadres et techniciens Algériens en postes directs et autant de dizaines de milliers d’emplois indirects. Nous produisons et commercialisons notre produit dans toutes les wilayas du pays et nous avons un grand succès de par la qualité et le prix. Une situation qui ne semble pas arranger les affaires des importateurs qui commencent à nous mettre des battons dans les roues».
Dans la même veine, le PDG demande au ministère du commerce à ce que « le produit MDF fabriqué en Algérie soit soumis à la DAPS (droit additionnel provisoire de sauvegarde) afin de protéger notre industrie et économiser nos devises. C’est une forme de protectionnisme aux effets bénéfiques pour l’économie nationale et par ailleurs pour les producteurs nationaux qui ont investis des montants colossaux dans des unités de production. Pour information, nous avons investi dans cette unité plus de 700 milliards de Cts et c’est, carrément, de l’industrie lourde avec un matériel ultra sophistiqué et automatisé, ramené d’Allemagne. Nous disposons des dernières technologies en la matière. Tous nos cadres sont algériens, qui ont été formés par des turcs ».
Par ailleurs, le directeur de l’unité MDF d’El Matroha a fait savoir, pour sa part, que « l’entame de la construction de cette unité importante a été en 2013 et les travaux ont été achevés en 2018. Nous utilisons le bois de trituration pour la production des panneaux avec une production journalière de 300 mètre cube et de 20 000 mètre cube par mois et enfin, annuelle de 250 mille mètre cube. Au mois de janvier 2023 nous arriverons au chiffre de 300 travailleurs ».
Reste que ce cri de détresse lancé par le PDG doit être pris en considération, diligemment et c’est au ministre de commerce d’agir avec célérité pour la préservation de cet outil national de production et par ricochet les milliers de postes de travail, générés.
C’est toute la région d’El Matroha qui vit, actuellement, grâce à cette unité.