C’est une histoire à la fois triste et comique qui se déroule dans une petite ville, un endroit où tout le monde se connaît, y compris ses habitants âgés. Notre protagoniste, un retraité au grand cœur, se prénomme Ami Tahar, un nom que tout le monde dans la ville connaît bien. Mais aujourd’hui, Ami Tahar est confronté à un dilemme qui pourrait prêter à sourire si ce n’était pas si désolant.
Il était un temps où Ami Tahar était un homme responsable, un homme qui avait la charge et la responsabilité d’aménager sa ville. Mais, semble-t-il, il n’a pas pensé aux retraités, encore moins à lui-même lorsque viendrait l’âge de la retraite. C’est ce qui le pousse aujourd’hui à errer dans les rues de la ville, en quête d’une chaise pour se reposer. Le problème d’Ami Tahar, c’est que le jardin voisin, un endroit autrefois verdoyant et accueillant, est maintenant barricadé. La porte est verrouillée, et il ne peut plus s’asseoir sur les bancs qui ornaient jadis cet espace de détente. Le jardin, autrefois si paisible, est maintenant un lieu interdit, inaccessible aux âmes fatiguées comme la sienne. Ami Tahar se retrouve donc à errer dans les rues, traînant son âge et sa lassitude, à la recherche désespérée d’une chaise où il pourrait se reposer un peu. Les voitures passent à toute vitesse, les gens sont pressés, et Ami Tahar se sent de plus en plus invisible. Il se demande comment il en est arrivé là, lui qui fut autrefois responsable de l’aménagement de la ville. Un regard au rétroviseur de sa vie le fait réaliser qu’il aurait pu faire mieux, qu’il aurait dû penser aux retraités, à ceux qui marchent lentement, à ceux qui ont besoin de s’asseoir de temps en temps. Il se souvient des discussions passionnées qu’il avait eues à l’époque sur l’urbanisme et l’aménagement de la ville, mais il se rend compte qu’il avait oublié l’essentiel : les gens. Aujourd’hui, Ami Tahar est un symbole vivant de l’ironie de la vie. L’homme qui avait la charge de façonner la ville n’a pas pensé à façonner un endroit pour lui-même dans sa propre ville. Il est désormais un personnage comique, errant de rue en rue, à la recherche d’une simple chaise pour se reposer. Alors, la prochaine fois que vous verrez un retraité en quête d’un endroit pour s’asseoir, souvenez-vous d’Ami Tahar et de son histoire tragi-comique. Et peut-être, juste peut-être, vous vous arrêterez pour lui offrir un siège et un sourire, car après tout, nous pourrions tous un jour être à sa place.