La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahlab a mis l’accent, jeudi à Alger, sur la nécessité d’intégrer progressivement l’économie circulaire dans la gestion des déchets comme alternative aux centres d’enfouissement technique (CET).
« Il est impossible de continuer à traiter le dossier de la gestion des déchets à travers la réalisation des CET », a déclaré la ministre lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales présidée par Mme Hadjira Abbas, vice-présidente de l’APN.
« L’avenir est dans l’économie circulaire », a-t-elle mis en avant.
Répondant à une question d’un député du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Mme Dahlab a fait savoir que la solution la plus efficace d’un point de vue économique était la valorisation des déchets en les transformant en matière première au lieu de les enfouir, rappelant que le nouveau code communal et de wilaya prendra en charge cette préoccupation au niveau local. Concernant la levée du gel de certains CET à Sétif, la ministre a fait état d’une approbation préalable suite à une demande formulée par le wali adressée au ministère des Finances. A propos des dangers que représentent les tanneries de la wilaya de Jijel évoqués par un député du parti Front El Moustakbel, Mme Dahlab a révélé que les établissements concernés ont été notifiées de l’interdiction de jeter les déchets liquides au niveau des oueds. Ces entreprises sont tenus de respecter les normes de stockage des matières premières et de prendre les mesures préventives à la décomposition des peaux. Quant à une question sur les mauvaises odeurs des eaux à Oran qui lui a été adressée par un député du même parti, la ministre de l’Environnement a rappelé que son secteur avait pris une batterie de mesures conformes aux normes environnementaux à même de contribuer à la préservation du caractère touristique de la région. Parmi ces mesures figurent le raccordement du réseau des eaux usées de la cité 2500 logements (AADL2) à la commune d’Ain El Baida à la station de Daia. Les travaux de réalisation de ce projet qui a bénéficié d’une enveloppe de 102.3 millions DA sont à 85%, a-t-elle ajouté, rappelant qu’une autre enveloppe de 150 millions DA a été mobilisée pour la suppression de deux embouchures des eaux industrielles situées à la zones industrielle d’Es-Senia.