Éclats d’histoire: Abderrazzak Bouhara, flambeau de la mémoire algérienne

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Dans l’écrin de la ville de Zitouna, un hommage solennel s’est tenu à la mémoire d’Abderrazzak Bouhara, éminente figure de la lutte pour l’indépendance, ancien ministre et diplomate distingué, marquant le onzième anniversaire de son départ.

Organisée avec ferveur par le Musée régional du moudjahid colonel Ali Kafi, la cérémonie a rassemblé une constellation de dignitaires, parmi lesquels l’inspecteur général de la wilaya représentant la wali, la  Directrice de la Culture de la Wilaya de Skikda ,  ainsi que des personnalités éminentes du tissu politique, culturel et social algérien, tous venus rendre un vibrant hommage à l’un des leurs qui a marqué l’histoire contemporaine de l’Algérie. Le lycée du martyr Mokhbous Said, empreint du souvenir des héros de la nation, a vu sa salle de conférences se transformer en un haut lieu de commémoration. Les murs de la mairie de Zitouna, témoins de l’événement, ont résonné des récits et des témoignages sur la vie d’un homme qui a incarné les valeurs les plus nobles de son pays, unissant les cadres de la wilaya dans un moment de réflexion profonde et de reconnaissance. Né en 1934 à Colo, Abderrazzak Bouhara a inscrit son nom dans les annales de l’Algérie par des actes de bravoure et un engagement politique sans faille. Sa décision, en 1956, de rejoindre les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) a été le prélude à une vie dédiée à la lutte pour la souveraineté et la dignité de son peuple. Commandant sous la houlette du colonel Houari Boumediene, il s’est illustré par son leadership et sa vision stratégique, posant les jalons d’une Algérie libre et indépendante. Les postes de responsabilité qu’il a occupés après l’indépendance témoignent de la confiance et de l’estime que lui portaient ses pairs. Que ce soit en tant que chef d’état-major, attaché militaire à Paris, ou encore ambassadeur d’Algérie à Hanoï, Bouhara a œuvré sans relâche pour le rayonnement et les intérêts de son pays sur la scène internationale. Sa vision fut également déterminante dans la mise en œuvre de la « révolution agraire », visant à une redistribution équitable des terres et à l’émancipation des paysans algériens. À la tête de la commission organique du FLN, puis en tant que ministre de la Santé, il a incarné les idéaux de progrès et de justice sociale, restant fidèle aux principes du parti jusqu’aux tumultes de 1988. Même après avoir quitté la scène politique active, Bouhara a continué à enrichir le débat public par ses écrits et son autobiographie, « Les viviers de la Libération »,  partageant avec la postérité les leçons de son parcours exceptionnel. Le décès d’Abderrazzak Bouhara a laissé un vide immense dans le cœur des Algériens. Cependant, la commémoration de son 11e anniversaire nous rappelle que son esprit demeure vivant, inspirant les nouvelles générations à marcher sur les traces de ceux qui ont bâti l’Algérie moderne. « À travers ces cérémonies, nous ne célébrons pas seulement la mémoire d’un homme, mais nous réaffirmons notre attachement aux idéaux pour lesquels il a vécu et lutté. Abderrazzak Bouhara, plus qu’une figure historique, est un phare éternel guidant l’Algérie vers un avenir empreint de dignité, de liberté, et de justice ». ont témoigné certaines personnes présentes en ces lieux.

Par Aissani Mohamed Tahar

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