La pièce « La résistance de Handala », une œuvre dépeignant la ténacité et la résilience des enfants de Ghaza, en Palestine, a été présentée, jeudi soir à la maison de la culture Houari-Boumediene de Sétif, en ouverture de la 2ème édition des journées du théâtre arabe.
La pièce a particulièrement ému le nombreux public qui a longuement applaudi les acteurs de cette œuvre qui traite, pendant 30 minutes, de la souffrance des enfants de Ghaza, victimes des attaques sionistes, mais résistant malgré tout à l’enfer que l’occupation sioniste leur fait vivre au quotidien.
Il convient de noter que le petit Handala est un personnage créé en 1969 par le caricaturiste palestinien Nadji Al Ali (1936-1987).
Un enfant que l’on ne voit jamais de face, devenu le symbole de la résistance face à la horde destructrice de l’armée sioniste.
Le ton a été donné dès le lever de rideau avec des représentations de corps de victimes, enveloppés dans un linceul maculé de sang, disposés sur la scène. Au milieu, se tiennent un enfant et un clown, avec un air triste, sur fond d’une musique mélancolique, ajoutant à la détresse provenant du tableau, et arrachant des larmes aux spectateurs.
La douleur des Ghazaouis est exprimée à travers de nombreux tableaux, telles que la scène d’une mère au cœur brisé, cherchant frénétiquement sa petite fille au milieu des décombres.
Ce spectacle poignant, écrit et mis en scène par Djamel Labidi, dépeint l’horreur des massacres contre des Palestiniens désarmés.
Pour illustrer davantage son œuvre dramatique, Labidi a fait projeter des vidéos réelles au milieu d’une chorégraphique exécutée par l’artiste algérienne Khadija Ghamiri, symbolisant la douleur des femmes palestiniennes.
Après la représentation, Djamel Labidi a déclaré à l’APS que travail « a impliqué 30 artistes, dont 12 issus de différents pays arabes participant à cette édition des journées du théâtre arabe ».
Il a affirmé que la pièce a été réalisée « en un temps record » grâce aux technologies de la communication qui ont permis d’échanger à distance avec des artiste de pays arabes.
Le directeur de la culture et des arts de la wilaya de Sétif, Amer El Hachemi avait auparavant rendu hommage, dans une allocation de bienvenue, aux artistes arabes présents, notamment ceux venus de Palestine (invitée d’honneur de cette édition), mais également de Tunisie, d’Irak et du Sultanat d’Oman.
Il a souligné qu’ils « contribueront sans aucun doute à enrichir la scène culturelle, à travers leurs représentations théâtrales qui apporteront un ‘plus’ à l’espace culturel à Sétif ».
Il a fait savoir que le programme de cette édition comprend deux pièces algériennes, « Le Jeu » de la coopérative des Compagnons de Nedjma, de la wilaya de Sétif, et « Le Barbier de Séville » du Théâtre régional d’Annaba.
« Un autre besoin », d’une troupe tunisienne, « Le capitaine étranger », du Sultanat d’Oman, « De mes propres yeux », de Palestine, et « Azraël », d’Irak, complètent le programme de la manifestation.
Pour sa part, le président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Sétif, principal parrain de cette manifestation, Hamza Belayat, a indiqué que la ville de Sétif, « la cité des Martyrs, est heureuse d’accueillir ces journées baptisées du nom du Chahid Hassan Belkired, précurseur du théâtre sétifien ».
Cette manifestation culturelle donnera lieu, également, en dehors des spectacles sur scène, à une exposition d’arts plastiques, dans le hall de la maison de la culture, et à des ateliers de formation aux différentes techniques théâtrales telles que la scénographie, le jeu de scène et autres, encadrés par des experts en la matière, algériens et des pays participants.