Le 19 mai 1956 marque un tournant décisif dans l’histoire de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
Cette date symbolise l’engagement indéfectible de la jeunesse algérienne, prête à sacrifier son avenir pour une cause plus grande : la libération nationale. Ce jour-là, les étudiants algériens, toutes disciplines confondues, ont répondu à l’appel de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) en quittant les bancs des universités pour rejoindre les rangs des moudjahidine. Cet acte héroïque n’est pas le fruit du hasard. Depuis ses balbutiements en 1919, le mouvement estudiantin a toujours été au cœur des grands événements de l’histoire algérienne. En 1955, avec la création de l’UGEMA, il a pris une dimension nationale, conservant son objectif primordial: résister à la politique coloniale. L’appel à la grève du 19 mai 1956 a résonné au-delà des frontières, mobilisant les étudiants algériens en France, en Tunisie et ailleurs, qui ont bravé les menaces des autorités coloniales pour rejoindre leurs camarades en Algérie. Le 19 mai 1956 est le couronnement des efforts de solidarité et d’unité des étudiants autour du but fondamental de la nation : l’indépendance. Ce jour-là, les étudiants ont démontré une maturité et une conscience politique exceptionnelle, défiant l’une des plus grandes puissances coloniales de l’époque. Aujourd’hui, en commémorant cette journée glorieuse, nous rendons hommage à ces jeunes héros qui ont sacrifié un avenir prometteur pour servir une cause noble. Leurs noms sont gravés en lettres d’or dans l’histoire de la Révolution algérienne et leur mémoire continue d’inspirer les générations actuelles. Cette halte mémorielle est l’occasion de se souvenir et de célébrer le courage et le patriotisme de ces jeunes intellectuels. Leur sacrifice est un témoignage éternel de leur dévouement à la liberté et à la dignité de l’Algérie. Leur héritage est un rappel poignant de l’importance de l’engagement et de la solidarité dans la lutte pour la justice et l’indépendance.
Par Mohamed Tahar Aissani