Le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah-Eddine Taleb a souligné, lors de sa participation à la 48ème session ordinaire du Conseil des gouverneurs des banques centrales et des institutions monétaires arabes, tenue au Caire, la forte résilience du système bancaire algérien, a indiqué mercredi un communiqué de cette institution. Intervenant à deux reprises lors de cette réunion, organisée les 30 septembre et 1er octobre courant, M. Taleb a affirmé que « les crédits à l’économie algérienne ont connu une progression sensible de 5,8% en 2023, dont la part du secteur privé représente 58% du volume global » et que ces « crédits n’ont pas eu un impact négatif sur la stabilité financière, et ce, compte tenu de leur nature en contexte de forte résilience du système bancaire algérien, qui enregistre des performances importantes ». ans ce contexte, le gouverneur a affirmé que « dans l’objectif de renforcer le dynamisme de la croissance économique et pour contenir les crises successives, la Banque d’Algérie avait maintenu le taux directeur inchangé », tout en mentionnant « le rôle important du secteur privé, notamment les PME dans le développement économique du pays ». En ce qui concerne le renforcement de la résilience et de la stabilité du système financier à l’ère du numérique, M. Taleb a rappelé « les progrès réalisés par l’Algérie en matière de digitalisation à travers notamment, le renforcement des infrastructures de base, ainsi que l’adoption d’un cadre législatif et règlementaire à même d’accompagner cette mutation », a précisé le communiqué. « L’Algérie s’est engagée de façon résolue dans la numérisation de son économie et a engagé des actions de renforcement du cadre règlementaire pour les nouveaux acteurs de l’écosystème à la faveur de la promulgation de la loi monétaire et bancaire qui consacre un volet important à l’innovation et notamment la digitalisation des paiements », a souligné également M. Taleb. Evoquant la politique monétaire, le gouverneur a partagé l’expérience algérienne, en mettant en exergue « le pragmatisme dans l’utilisation des instruments de politique monétaire à l’effet de ne pas freiner la croissance économique », assurant que « la croissance du crédit à l’économie n’a pas été impactée par la hausse des taux d’intérêt au niveau international ». Lors de cette session, plusieurs questions d’actualité ont été abordées, dont la gestion de la politique monétaire dans un environnement marqué par d’importantes incertitudes et de chocs fréquents, l’impact de la hausse du crédit au secteur privé sur la stabilité financière, ainsi que le rôle des banques centrales face aux problèmes du changement climatique. Les participants ont, également, examiné le cadre réglementaire et de la gouvernance nécessaires à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le secteur financier, a-t-on indiqué de même source.